La silphie (Silphium perfoliatum) est une grande vivace qui peut dépasser les 2 mètres si les conditions de culture sont favorables. Elle nous vient d’une zone allant du sud-est du Canada au centre et à l’est des Etats-Unis.

Au printemps, de la souche s’élèvent de fortes tiges carrées, assez peu ramifiées, se tenant fort bien face au vent. Si vous sectionnez ces tiges, vous sentirez une forte odeur de térébenthine. Elles portent de grandes feuilles glabres qui peuvent faire jusqu’à 50 centimètres de long. Ces feuilles, opposées et soudées, engainent la tige, formant comme une petite cuvette qui retient l’eau. Certains l’appellent d’ailleurs “l’abreuvoir aux oiseaux”. On dirait que la tige transperce la feuille, d’où le nom latin de “perfoliatum”.

En été, de grandes fleurs jaunes, rappelant la fleur du topinambour ou du soleil, viennent couronner cette touffe majestueuse. La floraison se prolonge tout au long de l’été. Elle est très mellifère et visité par quantité de butineurs.

La silphie affectionne les terres un peu lourdes ou limoneuses qui restent fraiches, voire humides. Et pourtant, curieusement, elle ne flétrit pas en période de sécheresse. Elle réduit simplement son développement. Une exposition au soleil est nécessaire pour une bonne floraison.

Compte tenu de sa hauteur, cette plante convient parfaitement pour occuper les fonds de massif ou servir de coupe-vent ou de cache-misère ou d’écran végétal. Notez qu’on la cultive aussi en agriculture comme alternative au maïs, car elle fait un bon fourrage. Elle produit beaucoup de biomasse.

On peut la multiplier par semis ou par division de la souche à la sortie de l’hiver. La première année, elle se contentera de faire une touffe de feuilles sans floraison. Il faudra attendre la deuxième année pour la voir fleurir. Ensuite, elle peut rester en place longtemps sans faiblir.