La rue fétide (Ruta graveolens) forme une jolie touffe de feuillage persistant. Les feuilles bleutées ou vert glauque sont un peu charnues et gracieusement découpées. Leur odeur, quand on les froisse, n’est pas très appréciée. C’est d’ailleurs pour cela qu’on lui a donné le qualificatif de “fétide”.

En été, apparaissent des inflorescences de petites fleurs jaunes La floraison est abondante et peut recouvrir presqu’entièrement le feuillage. Le mécanisme de fécondation s’avère très original. Voici comment Wikipedia le décrit :

Les étamines se relèvent les unes après les autres dans un ordre bien caractérisé : une étamine sur deux se redresse successivement pour toucher le stigmate du pistil, chaque étamine (hormis la première) heurtant celle qui l’a précédée et la remettant en place; appelons celles-ci les étamines “impaires” (1, 3, 5, 7, etc). Lorsque le étamines impaires ont ainsi effectué le tour du pistil, les étamines paires commencent le même tour.

Outre son caractère ornemental, la rue fétide a aussi des vertus médicinales. On l’utilise en homéopathie pour soigner les sciatiques, les entorses ou les tendinites. Par contre, on ne l’utilise plus guère en cuisine, car, au-delà d’une certaine dose, elle est toxique. Le contact avec les feuilles peut également générer parfois des réactions épidermiques. La rue était autrefois utilisée comme plante abortive. Par ailleurs, le purin de rue a des vertus insecticides.

La rue se cultive en terrain bien drainé, voire rocailleux et en plein soleil. Vous pouvez la multiplier par semis ou par bouturage.