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Semis au printemps

Faire ses propres semis est souvent bien plus économique que d’acheter des plants, mais beaucoup hésitent craignant de ne pas réussir. Pourtant bon nombre de semis ne sont pas très compliqués, notamment pour les plantes annuelles.

Si certaines d’entre elles se sèment sur place, lorsque les conditions météo sont favorables, d’autres requièrent un semis en caissette ou godet, avant repiquage ou plantation en pleine terre.

Le substrat dans lequel est effectué le semis est déterminant pour le bon succès de l’opération. Voici 4 conseils pour choisir ce substrat.

Le terreau doit être parfaitement sain, sinon les jeunes plants risquent fort d’être atteints de maladies qui compromettraient gravement leur futur développement, ne serait-ce que la fonte des semis qui peut faire disparaître en une journée bon nombre de plantules. Les terreaux que l’on achète ont l’obligation de garantir cette qualité primordiale. Attention toutefois aux sacs qui sont restés ouverts trop longtemps. Si, par contre, vous utilisez un autre substrat, de votre fabrication par exemple, il est possible d’améliorer son état sanitaire en le stérilisant. Certains préconisent un passage de 5 minutes au micro-ondes puissance maxi. D’autres recommandent plutôt le passage au four pendant 2 heures, thermostat 5-6. D’autres enfin font une simple pasteurisation (2 à 3 heures dans une eau à 60-80 °C). Toutes ces techniques ne peuvent convenir bien évidemment que pour des volumes modestes.

Le terreau doit être fin. S’il ne l’est pas, il suffit de le passer au tamis. Ainsi les graines ne rencontreront pas d’obstacle qui risquent de déformer les jeunes plantules, de gêner l’enracinement ou de faire obstruction à la bonne levée. En fait, c’est surtout important pour les graines les plus fines, mais les plus grosses ne s’en porteront pas plus mal.

Le terreau doit être drainant. Rien de pire qu’un excès d’humidité pour de jeunes racines. Elles vont s’asphyxier et pourrir et le semis sera compromis. Il est prudent de rajouter du sable pour améliorer le caractère drainant de votre substrat. Par contre, il ne faut pas oublier d’arroser régulièrement pendant les premières semaines, tant que le système racinaire n’est pas bien établi en profondeur.

Le terreau de semis n’a pas besoin d’engrais. La petite plantule trouve dans la graine toute la nourriture dont elle a besoin pour le premier stade de son développement. Mettre des engrais serait non seulement inutile, mais nuisible. D’une part cela risquerait de brûler la jeune plante encore fragile. D’autre part, la plante aura tendance à développer d’autant plus son système racinaire que le substrat initial sera pauvre. Par contre, quand la plante a développé ses premières vraies feuilles (au-dessus des deux cotylédons), elle commence à avoir besoin d’un terreau plus riche. Il faudra donc la transplanter ou apporter très progressivement un peu d’engrais. Attention, il faut y aller à très petites doses au départ. Personnellement, je préfère transplanter dans un terreau adéquat, évitant ainsi les risques de surdosage. Cette transplantation est d’ailleurs favorable au bon développement racinaire de certaines espèces. Je fais mes semis dans de petites alvéoles contenant du terreau spécial semis, puis j’extraie ces mini-mottes pour les mettre en godets remplis de terreau de plantation. Ainsi, le stress de la transplantation est réduit au minimum et la jeune plante peut poursuivre son développement dans un substrat plus riche.

Si le choix du bon substrat est une condition nécessaire pour réussir son semis, ce n’est pas une condition suffisante. Je reviendrai dans un autre article sur les autres règles à respecter pour se donner toutes chances de succès.

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