Il n’est pas toujours évident, en faisant le tour d’un massif, d’en percevoir toutes les curiosités, surtout que celui-ci est riche d’une centaine d’espèces différentes. (voir massif Bosquet du muret).
Les deux pleureurs : ça c’est le plus facile, puisque ça se voit du premier coup d’oeil, à savoir :
Les quatre “tordus” : les trois premiers sont faciles à repérer dans le massif, le quatrième beaucoup moins.
- Corylus avellana ‘Contorta’
- Salix ‘Erythroflexuosa’
- Robinia ‘Twisty Baby’
- Salix babylonica ‘Anularis’, ce dernier a un feuillage tout à fait spécial, chaque feuille ayant la forme d’un anneau, d’où son nom.
Les envahisseurs : une dizaine d’espèces sont sous haute surveillance, étant donnée leur capacité à se resemer, à s’étaler ou a faire des drageons :
- Colutea arborescens, c’est le baguenaudier, il se ressème abondamment.
- Hippophae rhamnoides, ses racines traçantes font rejaillir des touffes un peu partout.
- Koelreuteria paniculata, chaque année j’en arrache des dizaines tant il se ressème facilement.
- Lysimachia punctata, la touffe de cette vivace s’élargit d’année en année.
- Mirabilis jalapa (la Belle-de-nuit), là aussi beaucoup de semis naturels.
- Physalis franchetii ‘Zwerg’, à partir d’un seul pied il y a maintenant une large touffe qui continuer de gagner du terrain.
- Phytolacca americana, c’est une invasion de petits plants au printemps.
- Sorbaria sorbifolia, lui aussi drageonne beaucoup.
- Symphoricarpos chenaultii ‘Hancock’, même tendance chez la Symphorine à drageonner naturellement.
- Verbena bonariensis, verveine de Buenos-Aires, se multiplie par semis naturels de manière impressionnante.
Quelques autres espèces mériteraient également d’être évoquées pour leurs particularités, sans du tout vouloir faire dans l’exhaustivité :
Amelanchier lamarckii est remarquable 3 fois dans l’année : au printemps avec sa floraison blanche très généreuse et ses feuilles bronze-rose, en été avec ses baies noires comestibles (les amélanches), en automne avec son feuillage flamboyant cuivré.
Hippophae rhamnoides (argousier), déjà cité, très épineux, peut constituer une barrière infranchissable. Ses fruits sont comestibles en confiture, gelée, compote. Ils sont exceptionnellement riches en vitamine C (30 fois plus que l’orange, 5 fois plus que le kiwi). Il sert de condiment dans les pays nordiques. Chaque pied ne présente que des fleurs mâles ou que des fleurs femelles (plante dioïque). Il faut donc deux pieds de sexe différent pour avoir des fruits.
Atriplex halimus (pourpier de mer) est une plante trimonoïque, c’est-à-dire que sur un même plant, on trouve des fleurs mâles, des fleurs femelles, et des fleurs hermaphrodites (bisexuées).
Clerodendron trichotomum : dendron=arbre et klêros=sort, car cette plante selon la quantité et la qualité de l’extrait pouvait être un excellent remède ou un violent poison. Son feuillage a une odeur peu agréable, par contre ses petites fleurs ont le parfum du jasmin. Elles sont suivies de petites baies bleues très décoratives.
Koelreuteria paniculata (savonnier), déjà cité, famille des sapindacées, famille qui tire son nom de l’une des espèces principales de la famille, le sapindus (lui aussi appelé parfois savonnier ou “arbre à savon”, et qui produit des fruits utilisés comme “boules de lavage”). Il contient de la saponine qui fait mousser l’eau, d’où son nom de savonnier. On trouve aussi de la saponine dans les racines de la saponaire de chez nous.
Même si, encore une fois, je n’ai pas repris tous les commentaires qui peuvent être faits sur les plantes de ce massif, les exemples ci-dessus montrent l’intérêt d’une visite guidée par rapport à une visite sans guide, au moins pour ceux qui ont quelques curiosités sur les plantes.